Galerie de Portraits (1)
LE MACHO
Un peu facho et très macho,
N’aimant pas qu’on le contrarie,
Il est le roi du one man show,
Pour épater la galerie
Il a le cervelet de la taille d’un œuf,
Un œuf de canari, de piaf ou de serin,
Et ce qui le séduit quand il drague une meuf,
Ce n'est pas son sourire, mais sa chute de reins.
Il lorgne sa silhouette, la jauge du regard
En connaisseur blasé qui sait bien ce qu’il veut,
Et il ne doute pas que bientôt ou plus tard,
D’elle-même elle ira s’allonger dans son pieu.
Mais quand la boîte ferme, que prend fin la soirée,
Le minable macho, tout comme à l’ordinaire,
Rejoint piteusement sa petite carrée
Et se livre en secret aux plaisirs solitaires
REFRAIN
En ferme partisan de la femme au foyer
-Les courses, la vaisselle, les mômes, la popote-
Il ne supporte pas de la voir larmoyer,
C’est qui dans la maison qui porte la culotte ?
« La parité pourquoi, et ça veut dire quoi »
Demande-t-il furieux, l’œil interrogateur ?
« Voilà qu’elles s’agitent et font valoir leurs droits,
Je t’en ficherai, moi, des femmes sénateurs !
J’ai bien mieux à t’offrir, je te fais une fleur
Et bien que ce n’est pas aujourd’hui samedi,
Je m’en vais te combler, te donner du bonheur,
Mets-toi à poil, Bobonne et attends-moi au lit »
REFRAIN
En jean dégringolant sur de vieilles baskets,
En mob ou en rollers, en moto, en skooter,
En costume trois pièces et cravate hyper chouette,
En Rolls, en Ferrari, Mercédes, Land-Rover,
Banquier ou ajusteur, éboueur, maquereau,
Il est, n’en doute pas, facile à reconnaître,
Lorsqu’il fait, sûr de lui, son petit numéro.
Il se fait remarquer à plus de deux cents mètres,
Et c’est sûr, tu ne peux vraiment pas le rater,
Même si ce jour là tu n’as pas tes lorgnons :
Un macho ça se voit d’un coup, sans hésiter :
C’est celui qui a l’air et qui est le plus con
******************************
DES HOMMES DE DEVOIR
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique
Ou un puissant patron livré à la critique,
Tous les « il n’y a qu’à », grands donneurs de leçons,
Devraient bien se poser parfois cette question :
Franchement, pourraient-ils, en leur âme et conscience,
Servir mieux le pays, mieux gouverner la France ?
Tous les hommes vertueux qui tiennent les gouvernes
Ne sont ni des hâbleurs ni de molles badernes,
Ayant sans rechigner fait don à la Nation
De leur vie tout entière avec abnégation,
Le désir de bien faire seulement les anime
Et ils vont aux créneaux, superbes, magnanimes.
Ils se dépensent sans compter
Pour assurer notre bonheur,
Mais par souci d’égalité,
Ils s’occupent d’abord du leur
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique
Si l’on n’a pas acquis une grande pratique
Pour dire à chacun « blanc » à midi moins le quart
Et à tous dire « noir » quelques heures plus tard.
Qu’ils sortent de « Scienc’Po » ou bien qu’ils soient énarques,
Ils doivent avant tout bien gouverner leur barque,
Choisir sans se tromper les meilleures alliances,
Sans dédaigner parfois les pires mésalliances,
Et lorsque grâce à Dieu ils sont enfin en place,
Ils doivent s’accrocher ferme quoi qu’il se passe,
Et de compromissions en capitulations,
Défendre dans l’honneur leurs nobles ambitions.
Ils se dépensent sans compter
Pour assurer notre bonheur,
Mais par souci d’égalité,
Ils s’occupent d’abord du leur
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique,
Surtout lorsqu’il s’agit d’aspects diplomatiques :
Il faut parler de paix, d’amour et de pardon,
Sans oublier pourtant de vendre ses canons.
Les enfants morts de faim, bien sûr ça les désole,
Mais qu’ont-ils donc à faire de pays sans pétrole ?
L’aide aux nations qui souffrent et meurent en secret,
En retour doit servir un peu leurs intérêts.
Et lorsqu’ils expédient la troupe au casse-pipe,
C’est pour servir au mieux les glorieux principes
Qui régissent leur monde en nous faisant cocus…
Il s’en perd, Nom de Dieu, des coups de pied au cul !
***********************************
LA MAL AIMEE
A force de chercher partout et mêm’ plus loin,
Fouiller dans tous les coins,
Elle aurait dû l’trouver, aurait dû réussir
Enfin à l’découvrir,
Et une fois pour tout’ se faire une opinion
Pour trancher la question.
Mais c’est là qu’est l’mystère, c’est là qu’est le problème,
C’est un peu fort quand même,
Personn’ peut l’éclairer sur ce point essentiel :
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel ?
On le voit au ciné, on l’met dans les romans
Et j’comprends pas comment
Ell’ ne l’a pas encore un beau jour rencontré,
Elle se sent frustrée.
Il yen a qui prétend’ avec les yeux qui brillent
Comme des escarbilles,
Qu’ils y seraient monté une nuit par hasard,
Mais c’est que des bobards,
Car ils peuv’ pas lui dir’ quand ell’ les interpelle
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel
Ell’ n’est pas difficile et se content’rait bien,
A l’heure des câlins,
A défaut d’septièm’ ciel, tout au moins du sixième,
Et même du cinquième,
Mais son mec part tout seul, sans attendr’ qu’elle arrive,
La laisse à la dérive,
Il connaît le plaisir, grâce à elle il l’atteint,
Mais elle fait tintin
Et reste sur sa faim en s’demandant d’plus belle
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel ?
Alors son bel amant, son mâl’, faut qu’ell’ lui dise,
Mêm’ si ça le défrise,
Qu’elle va essayer un autre partenaire,
Peut-être un légionnaire,
Ou bien Casanova, ou Rocco Siffrédi
Dans le creux de son lit,
Pour apaiser ses sens toujours insatisfaits,
Voir un peu si ça l’fait,
Et avec eux enfin chevaucher l’arc-en-ciel
Qui monte au septièm’ ciel,
Qui monte au septièm’ ciel,
Qui monte au septième’ ciel.
N’aimant pas qu’on le contrarie,
Il est le roi du one man show,
Pour épater la galerie
Il a le cervelet de la taille d’un œuf,
Un œuf de canari, de piaf ou de serin,
Et ce qui le séduit quand il drague une meuf,
Ce n'est pas son sourire, mais sa chute de reins.
Il lorgne sa silhouette, la jauge du regard
En connaisseur blasé qui sait bien ce qu’il veut,
Et il ne doute pas que bientôt ou plus tard,
D’elle-même elle ira s’allonger dans son pieu.
Mais quand la boîte ferme, que prend fin la soirée,
Le minable macho, tout comme à l’ordinaire,
Rejoint piteusement sa petite carrée
Et se livre en secret aux plaisirs solitaires
REFRAIN
En ferme partisan de la femme au foyer
-Les courses, la vaisselle, les mômes, la popote-
Il ne supporte pas de la voir larmoyer,
C’est qui dans la maison qui porte la culotte ?
« La parité pourquoi, et ça veut dire quoi »
Demande-t-il furieux, l’œil interrogateur ?
« Voilà qu’elles s’agitent et font valoir leurs droits,
Je t’en ficherai, moi, des femmes sénateurs !
J’ai bien mieux à t’offrir, je te fais une fleur
Et bien que ce n’est pas aujourd’hui samedi,
Je m’en vais te combler, te donner du bonheur,
Mets-toi à poil, Bobonne et attends-moi au lit »
REFRAIN
En jean dégringolant sur de vieilles baskets,
En mob ou en rollers, en moto, en skooter,
En costume trois pièces et cravate hyper chouette,
En Rolls, en Ferrari, Mercédes, Land-Rover,
Banquier ou ajusteur, éboueur, maquereau,
Il est, n’en doute pas, facile à reconnaître,
Lorsqu’il fait, sûr de lui, son petit numéro.
Il se fait remarquer à plus de deux cents mètres,
Et c’est sûr, tu ne peux vraiment pas le rater,
Même si ce jour là tu n’as pas tes lorgnons :
Un macho ça se voit d’un coup, sans hésiter :
C’est celui qui a l’air et qui est le plus con
******************************
DES HOMMES DE DEVOIR
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique
Ou un puissant patron livré à la critique,
Tous les « il n’y a qu’à », grands donneurs de leçons,
Devraient bien se poser parfois cette question :
Franchement, pourraient-ils, en leur âme et conscience,
Servir mieux le pays, mieux gouverner la France ?
Tous les hommes vertueux qui tiennent les gouvernes
Ne sont ni des hâbleurs ni de molles badernes,
Ayant sans rechigner fait don à la Nation
De leur vie tout entière avec abnégation,
Le désir de bien faire seulement les anime
Et ils vont aux créneaux, superbes, magnanimes.
Ils se dépensent sans compter
Pour assurer notre bonheur,
Mais par souci d’égalité,
Ils s’occupent d’abord du leur
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique
Si l’on n’a pas acquis une grande pratique
Pour dire à chacun « blanc » à midi moins le quart
Et à tous dire « noir » quelques heures plus tard.
Qu’ils sortent de « Scienc’Po » ou bien qu’ils soient énarques,
Ils doivent avant tout bien gouverner leur barque,
Choisir sans se tromper les meilleures alliances,
Sans dédaigner parfois les pires mésalliances,
Et lorsque grâce à Dieu ils sont enfin en place,
Ils doivent s’accrocher ferme quoi qu’il se passe,
Et de compromissions en capitulations,
Défendre dans l’honneur leurs nobles ambitions.
Ils se dépensent sans compter
Pour assurer notre bonheur,
Mais par souci d’égalité,
Ils s’occupent d’abord du leur
Ce n’est pas tâche aisée d’être un fin politique,
Surtout lorsqu’il s’agit d’aspects diplomatiques :
Il faut parler de paix, d’amour et de pardon,
Sans oublier pourtant de vendre ses canons.
Les enfants morts de faim, bien sûr ça les désole,
Mais qu’ont-ils donc à faire de pays sans pétrole ?
L’aide aux nations qui souffrent et meurent en secret,
En retour doit servir un peu leurs intérêts.
Et lorsqu’ils expédient la troupe au casse-pipe,
C’est pour servir au mieux les glorieux principes
Qui régissent leur monde en nous faisant cocus…
Il s’en perd, Nom de Dieu, des coups de pied au cul !
***********************************
LA MAL AIMEE
A force de chercher partout et mêm’ plus loin,
Fouiller dans tous les coins,
Elle aurait dû l’trouver, aurait dû réussir
Enfin à l’découvrir,
Et une fois pour tout’ se faire une opinion
Pour trancher la question.
Mais c’est là qu’est l’mystère, c’est là qu’est le problème,
C’est un peu fort quand même,
Personn’ peut l’éclairer sur ce point essentiel :
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel ?
On le voit au ciné, on l’met dans les romans
Et j’comprends pas comment
Ell’ ne l’a pas encore un beau jour rencontré,
Elle se sent frustrée.
Il yen a qui prétend’ avec les yeux qui brillent
Comme des escarbilles,
Qu’ils y seraient monté une nuit par hasard,
Mais c’est que des bobards,
Car ils peuv’ pas lui dir’ quand ell’ les interpelle
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel
Ell’ n’est pas difficile et se content’rait bien,
A l’heure des câlins,
A défaut d’septièm’ ciel, tout au moins du sixième,
Et même du cinquième,
Mais son mec part tout seul, sans attendr’ qu’elle arrive,
La laisse à la dérive,
Il connaît le plaisir, grâce à elle il l’atteint,
Mais elle fait tintin
Et reste sur sa faim en s’demandant d’plus belle
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel,
Où qu’il est l’septièm’ ciel ?
Alors son bel amant, son mâl’, faut qu’ell’ lui dise,
Mêm’ si ça le défrise,
Qu’elle va essayer un autre partenaire,
Peut-être un légionnaire,
Ou bien Casanova, ou Rocco Siffrédi
Dans le creux de son lit,
Pour apaiser ses sens toujours insatisfaits,
Voir un peu si ça l’fait,
Et avec eux enfin chevaucher l’arc-en-ciel
Qui monte au septièm’ ciel,
Qui monte au septièm’ ciel,
Qui monte au septième’ ciel.