Adieu Grand-Père ...
ADIEU GRAND-PERE
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Fermer inachevé le livre à peine ouvert,
Quitter la symphonie au milieu du concert,
Cesser de griffonner des rimes indécises,
Interrompre à jamais la besogne entreprise,
Laisser la pomme à l’arbre, les garennes au gîte,
Arrêter d’effeuiller la tendre marguerite,
Accepter que le pré retourne à la jachère,
Clore enfin tes volets et ta porte cochère.
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Dire adieu à ton chien dont le regard s’embue,
Embrasser les amis que tu as mal connus,
Verser un dernier pleur sur de brèves amours,
Enterrer les projets qui n’ont pas vu le jour,
Abandonner la chaise à l’ombre des charmilles
Les dimanches d’été quand fleurissent les filles,
Et les yeux pleins d’envies encore inassouvies,
Tu dois quitter la table, tu n’y es plus servi.
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Tu dois rompre la chaîne, abandonner la ronde
Qui continue sans toi, dire adieu à ce monde
Après trois petits tours, après un bref passage.
Mais tu peux aborder serein l’autre rivage
Car tu as su sourire et tendre franc la main
Aux amis inconnus et jamais tu n’as craint
De pleurer de leurs larmes et rire de leurs rires,
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Fermer inachevé le livre à peine ouvert,
Quitter la symphonie au milieu du concert,
Cesser de griffonner des rimes indécises,
Interrompre à jamais la besogne entreprise,
Laisser la pomme à l’arbre, les garennes au gîte,
Arrêter d’effeuiller la tendre marguerite,
Accepter que le pré retourne à la jachère,
Clore enfin tes volets et ta porte cochère.
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Dire adieu à ton chien dont le regard s’embue,
Embrasser les amis que tu as mal connus,
Verser un dernier pleur sur de brèves amours,
Enterrer les projets qui n’ont pas vu le jour,
Abandonner la chaise à l’ombre des charmilles
Les dimanches d’été quand fleurissent les filles,
Et les yeux pleins d’envies encore inassouvies,
Tu dois quitter la table, tu n’y es plus servi.
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir,
Le sablier se vide et il te faut partir,
Tu dois rompre la chaîne, abandonner la ronde
Qui continue sans toi, dire adieu à ce monde
Après trois petits tours, après un bref passage.
Mais tu peux aborder serein l’autre rivage
Car tu as su sourire et tendre franc la main
Aux amis inconnus et jamais tu n’as craint
De pleurer de leurs larmes et rire de leurs rires,
L’espace d’un éclair ou le temps d’un soupir